Émission Aujourd'hui l'histoire, 14 avril 2017
« Aron, avec une lucidité exemplaire, a regardé son époque sans se laisser tromper par les idéologies dominantes. Il a défendu les libertés et n'a pas cédé aux discours intimidants. »
Le sociologue Mathieu Bock-Côté décrit l'opposition à toute forme de totalitarismes et la pensée du philosophe français Raymond Aron, l'un des intellectuels marquants du XXe siècle. Dans les années 1930, Raymond Aron étudie en Allemagne. Il développe alors son opposition farouche au totalitarisme, après avoir vu la montée du nazisme. À l’époque, sa vocation intellectuelle prend forme, soit penser l’histoire qui se fait. Une opinion souvent à contre-courant Raymond Aron est à la fois un intellectuel savant, qui enseigne toute sa vie, et une figure publique. Il est éditorialiste au quotidien Le Figaro, puis à L’Express. Il publie aussi dans la revue Les Temps modernes, de Jean-Paul Sartre, et dans Combat, celle d’Albert Camus. Dans les années 1950, Raymond Aron incarne la figure de l’intellectuel de droite au moment où la majorité des intellectuels français se laissent séduire par le communisme. Il fait alors face à des attaques répétées, à du discrédit et à des atteintes à sa réputation. « Raymond Aron sera le gardien de la démocratie libérale, alors que plusieurs voulaient la sacrifier au nom d’une idéologie rédemptrice. »